Rouaud Christian.
Les LIP : l'imagination au pouvoir.
Les films d'Ici, 2007, 118' FRA.
Titre : | Les LIP : l'imagination au pouvoir |
Auteurs : | Christian Rouaud, Metteur en scène, réalisateur |
Type de document : | document projeté ou vidéo |
Éditeur | Les films d'Ici, 2007 |
ISBN/ISSN/EAN : | 3760010554944 |
Format : | 118' FRA |
Langues de la publication : | Français |
Résumé : |
Le film raconte à travers les témoignages d'anciens ouvriers l'organisation de la lutte des Lip contre les suppressions de poste d'avril 1973 au printemps 19745. Le film s'est voulu plus qu'un simple documentaire, en intégrant volontairement des aspects historiques et aussi politiques : une remontée aux origines de la crise de l'emploi en Occident, et un éloge de la révolte ayant pour cadre l'année 1973, marquant la rupture entre les Trente Glorieuses et le début de ce que Charles Piaget appelle « les années de honte », celles du chômage de masse. On retrouve des grandes figures du combat tels que les responsables CFDT (Charles Piaget, Roland Vittot, Raymond Burgy, Michel Jeanningros, Fatima Demougeot, Jeannine Pierre-Émile), le fondateur du comité d'action (Jean Raguénès, prêtre-ouvrier dominicain d'extrême gauche), et la déléguée CGT (Noëlle Dartevelle), le repreneur de l'usine Lip Claude Neuschwander et même Jean Charbonnel ministre de l'Industrie de l'époque. Alternant avec les entretiens des principaux protagonistes, le film insère des images d'archives de l'époque. Le documentaire met l'accent sur l'action plus que l'émotion, interrogeant des héros et non de simples témoins ; le tout est conjugué au présent. Les séquences s'interrompent avant que tout soit dit, ce qui montre une volonté réussie de créer une note de suspense. Les ouvriers en lutte font preuve d'une grande imagination, afin de pouvoir s'en sortir financièrement, marquer le coup mais aussi dédramatiser le combat lorsqu'il pèse un peu trop lourd sur la vie des salariés grévistes. On voit des actions originales et très efficaces : en plus de l'occupation de l'usine, les ouvriers ont recours à des interventions relevant d'une utopie collective, radicale, démocratique, autogestionnaire, comme lorsque les grévistes déménagent le stock de montres et le cachent, reprennent leurs activités ouvrières à leur propre compte et procèdent à la vente sauvage de montres, avec un slogan retentissant : « C'est possible ! On fabrique, on vend, on se paie! » Avec les principaux syndicats comme la CFDT et la CGT, la bataille s'organise autour d'un syndicalisme ouvert nourri de catholicisme social et d'un radicalisme libertaire directement issu de Mai 68. Le film présente non seulement le mouvement de sympathie des Bisontins mais aussi celui de personnes du monde entier, qui culmine notamment en septembre 1973 par une manifestation de plus de 100 000 personnes dans les rues de la capitale comtoise (qui compte à cette époque environ 120 000 habitants) suscitant en retour la haine féroce d'une grande partie de la classe dirigeante. |
Nature du document : | documentaire |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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21816 | DVD 331.88 ROU | DVD-Vidéo | CDI 1 | Archives CDI 1 | Disponible |