Résumé :
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Clearstream est l'une des plus grandes sociétés de clearing d'Europe (le clearing, c'est le règlement des achats et des ventes de titres sans déplacement d'argent, au moyen de virements électroniques). Elle gère des flux financiers qu'elle transforme en valeurs pour le compte de banques et de sociétés, soit 9 trillions d'euros par an (ce qui équivaut à un chiffre suivi de 12 zéros) provenant des places financières de 107 pays. Les titres échangés restent dans ses coffres-forts. Les propriétaires changent au gré des opérations de compensation. Clearstream dit n'avoir parmi ses 3000 clients que des banques renommées et surtout pas de sociétés occultes. Mais, selon Ernest Backes, principal témoin cité par Denis Robert, des centaines de multinationales (dont Daewoo) et de sociétés offshore louches profiteraient du système. Le contrôle des multinationales échappe progressivement à ses dirigeants et ses actionnaires. Passant d’une logique industrielle à la logique financière, les licenciements et fermetures d’usines servent à augmenter la part des investissements purement financiers. Daewoo licencie pour pouvoir acheter des titres, parce qu’ils sont plus rentables que des ouvriers.
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